À l'occasion du 125ème anniversaire de l'Olympique de Marseille, Alain Giresse, ancien milieu de terrain légendaire de l'OM, a partagé ses souvenirs et anecdotes lors d'une interview spéciale organisée par le club phocéen. Arborant le numéro 8, Giresse a évolué sous les couleurs marseillaises pendant deux saisons, de 1986 à 1988, après une longue carrière au FC Girondins de Bordeaux.
Son meilleur souvenir
"Les deux saisons que j’ai passées ici, étaient deux très belles saisons. C’était un changement puisque je n’avais connu qu’un seul club (Bordeaux). J’ai découvert autre chose, quelque chose qu’il faut connaître, le stade Vélodrome. C’était le début de l’ère tapie. Je suis venu pour encadrer l’équipe de jeune joueur. Tout s’est bien passé puisque la première année, on a joué le titre. Nous avons fini seconds et avons disputé une finale de coupe de France.”
Son pire souvenir
“Il est particulier parce qu’il est personnel. Quand on a vécu aussi longtemps avec un club comme Bordeaux, et qu’on l’affronte, notamment dans une finale de Coupe de France. Ce n’est pas le plus agréable à vivre surtout quand on la perd.”
Son 5 de légendes
“Il y a tellement de grands joueurs qui sont passés ici. Je dirais Marius Trésor puisque c’est un grand ami. Jean-Pierre Papin, parce que je l’ai découvert ici et au début de sa prestigieuse carrière. Après, il y a les joueurs que j’ai pu apprécier en tant qu’observateur comme Pierre Aymeric Aubameyang parce que j’ai été son premier sélectionneur national. Josip Skoblar aussi, qui a été un joueur phénoménal. Et enfin, Fabien Barthez que je connais aussi plus toute la génération qui a gagné la Ligue des Champions.”
Une anecdote
“Match retour contre l’Ajax en Coupe des Coupes. Et Joseph-Antoine Bell, le capitaine, est blessé. Et Gérard Banide, l’entraîneur, me dit : “Prends le brassard !”. Moi, je savais que je finissais ma saison et ma carrière. J’ai dit : “Gérard, je pense qu’il vaut mieux le donner à quelqu’un qui représente le futur de l’Olympique de Marseille. Il m’a demandé à qui je pensais et j’ai dit Jean-Pierre Papin. Il a été d’accord, Bernard Tapie aussi. J’aime bien ce passage de témoin parce que j’avais beaucoup d’affection pour lui et après quand je vois ce qu’il a accompli à Marseille et dans sa carrière, c’est un monument.”
"Ce n'est pas facile de se dire, j’arrête ma carrière, mais un jour, il faut prendre la décision. Je suis originaire de Bordeaux. Et pour mon dernier match, il y a 600-700 Bordelais qui sont venus pour me voir finir ma carrière. Après la victoire contre Monaco, j’ai fait un tour d’honneur. Le public m’a démontré son attachement qu’il avait pour moi. Après, il y a eu une soirée et j’ai eu en cadeau un vélo que j’utilise toujours.”
“Mais là où je suis très fier, c’est d’avoir été élu Joueur français de l’année en 1987 par France Football. J’étais fier de ça, non pas personnellement, mais surtout pour dire : je suis venu, j’ai répondu présent et j’ai été honnête envers ce club.”