À l'occasion du match de la 14ème journée de Ligue 1 contre Marseille, prévu ce dimanche soir à 20h45, Olivier Dall'Oglio s'est présenté en conférence de presse. L'entraîneur a abordé les nombreuses blessures au sein de son effectif, la nécessité de renforcer le mental et le leadership de ses joueurs, ainsi que les défis qu'il rencontre cette saison pour maintenir l'ASSE en Ligue 1. Il a également évoqué les ambitions de l'OM dans le championnat et l'importance du soutien des supporters stéphanois à domicile.
Comment va l'effectif ?
On n'est pas dans la meilleure des périodes au niveau des blessures. On a eu un pépin cette semaine avec "Ibra" Wadji qui s'est blessé à l'entraînement. Une douleur au genou est réapparue hier (jeudi). Suite au dernier match (0-5, à Rennes, le 30 novembre), on a aussi un problème avec Aïmen Moueffek. Il a pris une grosse, grosse, béquille et il ne sera pas non plus présent pour Marseille. (Augustine) Boakye est toujours blessé. Yvann Maçon a été opéré hier et cela s'est très bien passé. J'espère le récupérer, mais pas tout de suite, avec un genou tout neuf. Pour « Mika » (Nadé), ça suit son cours. Anthony Briançon est revenu partiellement à l'entraînement alors qu'on prendra un peu plus de temps avec Thomas Monconduit.
Va-t-il changer des choses ?
Qu'est-ce que vous voulez changer ? On parle beaucoup avec les joueurs et on a beaucoup travaillé. Par lignes, aussi. On a bientôt bien démarré le match à Rennes et ce qui est plutôt gênant, c'est qu'on n'a pas su gérer la frustration de l'expulsion (de Mathieu Cafaro à la 37e minute). On a abdiqué trop facilement en seconde période, car le mental n'a pas été assez solide. Il faudra monter le curseur à ce niveau, être plus fort et passer au-dessus de ça.
Comment expliquer les grosse défaites à l'extérieur ?
Il faut que le leadership des joueurs d'expérience aide les plus jeunes, davantage dans l'émotion. On voit bien qu'on n'a pas le même comportement à l'extérieur, où le moindre incident peut nous déstabiliser. On n'a pas toujours les explications, mais on les cherche.
Jouer à Geoffroy-Guichard apporte plus ?
Ce que je ressens n'est pas important. C'est ce qu'eux, les joueurs, ressentent, qui l'est. L'apport du public est quelque chose de fort pour eux. Le dépassement de soi aussi, que je ne ressens pas à l'extérieur. À domicile, ils finissent souvent le match épuisés. On a besoin de se révolter, de se rebeller. C'est ce que je vois parfois à Geoffroy-Guichard, quand on est sur le fil du rasoir comme devant Montpellier, qui était un match couperet (1-0, le 23 novembre).
Son avis sur l'OM ?
Aujourd'hui, c'est un prétendant au titre, même si le Paris-SG est devant. Il a de grosses individualités et il reste en recherche d'un gros collectif afin de terminer dans le top 2, top 3. Les Marseillais ont des ambitions et ils viendront pour gagner. Nous, on ne sera pas là pour se laisser trucider.
Quand tu as une équipe comme Marseille, avec un très gros budget qui achète des joueurs de talent, elle en a forcément plus que nous. Sur certains joueurs, ils nous manquent du mental, sur d'autres du physique et de la technique. Il faut aller chercher autre chose.
Changement de la hiérarchie au poste de gardien de but ?
Non. Il n'y a pas de remise en question sur Gautier (Larsonneur). Il a su faire les arrêts quand il le fallait et il n'a pas été forcément aidé sur les buts encaissés.
Que pense-t-il de sa première année sur le banc de l'ASSE ?
C'est un autre défi, cette saison. Il y a un an, c'était une mission impossible (de remonter en L1) et on y est arrivés. On va voir, cette saison. Il peut y avoir des mouvements au mercato d'hiver qui peuvent changer le visage de l'équipe. C'est un sacré défi que de sauver Saint-Étienne, en Ligue 1. C'est une obligation et une nécessité. Après, faire grandir des joueurs, oui, ils grandiront. Mais la priorité, c'est de maintenir le club en Ligue 1.
Croit-il toujours au Père Noël ?
Oui, et j'espère qu'il va passer. Je lui ai écrit une longue lettre et je suis toujours exigeant (sur les renforts). Je pense qu'il va passer. C'est essentiel.