Ce vendredi, Roberto De Zerbi s’est exprimé en conférence de presse en amont du choc entre l'OM et le PSG. Entre stratégie, état d’esprit, et analyse de l’adversaire, l’entraîneur a livré ses clés pour l'un des matchs les plus attendus de la Ligue 1.
L’écart des deux équipes, s’est-il réduit ?
Évidemment, c’est un match que tout le monde sent et voit comme quelque chose d’important. Je voulais qu’il y ait une symbiose avec les supporters. Il faut savoir que c’est un club différent des autres. L’écart entre les équipes ? À nous de le démontrer chaque semaine, on verra si l’écart est différent ou non.
Les absents à l'entraînement de ce matin
Brassier est en forme, Garcia et Merlin, on verra demain. Garcia a eu des soucis après le match contre le MHSC. Murillo était un peu fatigué, mais il est dans le groupe. J’ai quelques doutes, peu, mais j’en ai. Lirola, c’est bon aussi pour lui.
Que pense-t-il de Greenwood ?
Greenwood, j’attends encore beaucoup de lui. C’est un très bon joueur, mais différent des autres. Il peut encore être plus collectif. Il doit encore travailler sur les phases sans ballon. Il est humble, collectif. Il peut devenir un joueur total même s’il ne l’est pas encore. Mon travail et celui du staff, c’est de le faire progresser et lui a encore une grosse marge de progression.
Et Luis Enrique, l'entraîneur du PSG ?
Enrique, c’est un des meilleurs entraîneurs au monde depuis des années. Il a démontré qu’il était l’un des meilleurs, un top coach. C’est une référence pour moi, il a un type de football qui me plaît. Je ne l’ai jamais affronté, mais je pense que c’est une belle personne. J’apprécie l’homme. J’aime comment il répond à la presse. J’ai beaucoup d’estime pour lui.
Quelle est la stratégie pour bloquer le PSG ?
C’est difficile de contrer ces équipes, si on bloque l’axe, on risque de se découvrir sur les côtés. On doit trouver un bon mix entre ça et bloquer les ailes. On ne doit pas oublier qu’on est l’OM, qu’on veut le ballon. Quand on signe à l’OM, on sait qu’on doit avoir l’ambition de gagner ces matchs sinon autant changer de club. Le groupe du PSG vit depuis très longtemps. On a l’ambition de faire le match d’une certaine façon, vouloir le jouer comme on le souhaite. On va subir, mais on doit avoir l’ambition de le gérer pour qu’il se déroule comme on le souhaite.
Que pense-t-il des Classiques ?
Je parle avec mes joueurs tous les joueurs. J’ai déjà dit ce que je pense. Nous sommes nés il y a 2/3 mois, beaucoup ne jouaient pas en France avant. On doit avoir l’ambition et la fierté de porter ce maillot. On m’a raconté un peu, on m’a dit que la dernière victoire face au PSG était il y a deux ans. Quand on a essayé de me raconter, j’ai dit que je ne voulais pas savoir, parce que je veux jouer avec courage pour l’emporter.
Ce match contre le PSG, est-il différent des autres ?
J’en attends toujours beaucoup de mes joueurs. Je suis amoureux de mon équipe. On peut s’améliorer, mais on a une équipe forte avec des joueurs de très haut niveau. On doit améliorer l’équilibre, la mentalité, rester lucide. Dimanche, ça reste 3 points. C’est une étape importante pour notre chemin, mais il ne se terminera pas lundi, qu’on perde ou qu’on gagne. Il y a encore des matchs, des jours qui vont suivre, notamment contre le FC Nantes et l’AJ Auxerre. On doit faire tout ça avec courage et ce sera important pour notre parcours.
Le PSG fait-il moins peur qu’avant ?
Je ne sais pas, le PSG n’est pas mon équipe. Je me concentre sur l’OM. Je ne sais pas s’ils ont plus ou moins fort. C’est une très bonne équipe, mais l’OM doit préparer les matchs pour être acteur et protagoniste. On le fera peu importe l’équipe. C’est ça qui m’empêche de dormir, pas le fait de savoir si le PSG sera meilleur qu’avant ou non.
Que pense-t-il de l’interdiction de déplacement des supporters parisiens au Vélodrome ?
Je suis toujours attristé que l’on interdise les déplacements des supporters. J’aimerais voir les autres supporters aussi. Sur les chants, je suis totalement d’accord. On ne doit pas tolérer les discriminations, c’est juste que ce soit arrêté.
Rabiot doit-il faire abstraction de son passé ?
Il a bien fait de choisir l’OM puisque je l’entraîne et c’est mieux de l’avoir dans l’équipe que face à soi. Il à 30 ans, il sait comment jouer ces matchs. Il faudra qu’il soit tranquille, mais j’aime aussi avoir des joueurs motivés et qui ont le sang chaud.
Quel est l’apport de Kondogbia en défense ?
Il peut jouer aux deux postes, comme il l’a fait avec Simeone à l'Atlético. Il est intelligent, en forme. C’est un grand joueur tant sur le terrain qu'en-dehors. On a d’autres solutions. Cornelius, Meïté, Brassier, Balerdi sont des options qui nous apportent aussi quelque chose de différent. Il nous apporte quelque chose de différent. J’essaie de faire mes choix et d’aligner les plus forts sur le terrain sur le moment et on voit la position après.
Comment juge-t-il le niveau physique de ses joueurs ?
Ce calendrier est très difficile, il est mal structuré et fait par des gens qui n’ont jamais joué au football de leur vie. Mais tant que les joueurs et les entraîneurs ne prendront pas de positions fortes, les choses ne changeront pas. Il faut s’adapter. J’étais content que Rabiot reste, j’aurais aimé que Carboni reste aussi, mais ce n’était pas possible. On doit aussi gérer tout cela.