Il revient de loin. Patrick Habirora a connu une année 2024 mouvementée. 4 combats professionnels pour ses débuts, et bientôt son cinquième le 14 décembre prochain. Pour l’occasion, le Belge s’est confié à DAZN. L’occasion de revenir sur son hospitalisation. « J’ai eu une variante du staphylocoque. Ce n’était pas celui que les gens attrapent sur la peau. Je l’ai eu au visage, près de l’oeil. J’ai failli perdre la vue de mon oeil droit, raconte Patrick Habirora à DAZN. L’infection est même montée au cerveau. » Une période difficile qui l’éloigne de l’entraînement trois semaines. « C’était très compliqué à vivre. Je pensais que ce n’était pas grave, qu’on allait juste me donner des antibiotiques. On m’a hospitalisé pendant plus d’une semaine. Je ne pouvais rien faire. »
Pourtant, il voit en cette épreuve une force. L’occasion pour lui de se rappeler l’essentiel. « Il faut se rappeler qu’on n’est pas invincible. On fait un métier où on se voit tous les jours super fort. On se regarde dans le miroir on est musclé, on met des KO, explique le combattant. Mais en l’espace d’un instant on peut se retrouver sur un lit d’hôpital. C’est là que je me suis dit que j’ai de la chance, juste de me lever tous les matins avec un corps qui fonctionne. Le plus important, c’est la santé, il faut en prendre soin. »
La défaite, une épreuve dans la carrière de tout combattant
Le 14 décembre prochain, Patrick Habirora retrouve le PFL. Un deuxième combat dans l’organisation, durant lequel il sera opposé à Catalin Safta en co-main event du PFL Lyon. Après la victoire en mars dernier contre Claudio Pacella, le Belge pourrait enchaîner sa cinquième victoire en professionnel de l’année. « J’ai beaucoup perdu avant de gagner dans ma carrière. Beaucoup de gens m’ont connu à partir des championnats du monde où j’ai gagné. Ils ne m’ont connu qu’avec des victoires, mais j’ai 6 défaites en amateurs, je sais c’est quoi la défaite. » Un moment compliqué, au cours duquel certains combattants ne se relèvent pas forcément. « Je sais ce que c’est de rentrer chez toi quand tu as perdu et que tu dois te regarder dans le miroir tous les jours. Tu es un combattant de MMA, tu ne combats que dans deux mois et pendant ce temps tu penses à ta défaite, narre Habirora auprès de DAZN. Même quand tu gagnes, tu repenses à ta défaite. Je ne suis pas talentueux, je ne me sens pas invaincu, Je suis un acharné de travail qui n’a pas envie de perdre. »
Patrick Habirora sera le 14 décembre prochain sur la même carte qu’Abdoul Abdouraguimov, qui sera opposé à Laureano Starapoli. « Un mec qui n’a jamais connu la défaite se dit que ça ne lui arrivera jamais. Tu peux être arrogant ou sous-estimer tes adversaires. Mes adversaires me font peur jusqu’à ce que je rentre dans la cage », raconte le combattant. Mais une fois dans la cage, c’est autre chose. « C’est la guerre. Chaque coup que je mets, c’est pour te mettre KO. Je mets toute mon énergie pour que tu tombes, détaille Habirora. Si je dois cracher mes poumons après mon combat, je le ferai si ça me permet de gagner. Il faut être prêt à donner sa vie dans la cage. Je cherche toujours le finish, j’envoie des « flashballs » dans le crâne de mes adversaires. » Une marque de fabrique qu’il compte bien mettre à l’honneur samedi prochain.